Les loyers fictifs vont-ils faire leur apparition à Paris ?
Le sujet des loyers fictifs à Paris, aussi appelés loyers implicites, revient sur le devant de la scène à l’approche des élections municipales qui se tiendront en mars 2020.
Qu’est-ce qu’un loyer fictif ?
Les loyers fictifs concernent les propriétaires de logements vacants, on entend ici les biens immobiliers restés non habités pendant au minimum une année.
Le loyer fictif revient à taxer le propriétaire qui n’habite pas son bien immobilier, à hauteur de l’équivalent de ce qu’il paierait en loyer s’il l’habitait. L’idée est donc d’aller encore plus loin que la taxe sur les logements vacants qui est déjà appliquée dans certaines villes françaises.
Les propriétaires parisiens doivent-ils craindre son arrivée ?
Le nombre élevé de logements vacants est particulièrement problématique dans les villes où l’immobilier est considéré comme “tendu”. C’est le cas à Paris, où on estime qu’il y aurait environ 10% de logements vacants, soit l’équivalent de 110 000 biens immobiliers.
L’idée d’établir une pénalité sous forme de loyer fictif pour les propriétaires de logements vacants a été évoquée ces derniers jours par Gaspard Gantzer. Le candidat aux élections municipales (liste “Parisiennes, Parisiens”) a même déjà annoncé le montant du loyer fictif qu’il souhaiterait appliquer : 30€ par m2.
Les effets des loyers fictifs sur le logement à Paris
Pénaliser les propriétaires aura pour objectif de les pousser à mettre en location leur bien et ainsi de réduire le nombre de logements vacants. Cette mesure pourrait permettre de faire baisser le prix de l’immobilier dans la capitale, où les prix se sont envolés ces derniers mois.
Gaspard Gantzer propose que l’argent soit utilisé pour la “réhabilitation des logements vétustes et insalubres et la construction de résidences pour les étudiants”.
Le sujet des loyers fictifs devrait continuer de faire débat au moins jusqu’à mars prochain, et peut-être après selon les résultats des élections municipales à la mairie de Paris.